Migrer les charges de travail vers le Cloud : Est-ce que cela paie vraiment ?

Il n’est pas toujours facile de répondre à cette question.Mais si l’on considère uniquement les aspects financiers, il est impératif d’estimer les coûts des charges de travail sur le Cloud Public et de pouvoir les comparer avec les coûts de l’infrastructure on-premise.

Pendant longtemps, les entreprises ont hésité à délocaliser leurs données et calculs vers des Clouds publics, mais cette tendance  semble évoluer de nos jours. Récemment, CNBC a révélé que certains services d’Apple iCloud sont en fait déployés dans Amazon Web Service (AWS), ce qui coûterait à Apple environ 30 millions de  dollars US par mois. En 2016, Netflix a effectué une migration massive vers AWS, ce qui lui aurait  coûté environ 20 millions de dollars  US par mois. Les avantages sont multiples : la rentabilité du modèle “pay-as-you-go”, la possibilité de déléguer les problèmes liés à l’infrastructure à un fournisseur de Cloud et donc de se concentrer sur  son cœur de métier, entre autres. Cependant, il existe toujours une crainte commune;   déporter des données sensibles vers des infrastructures gérées par des tiers. Le secteur financier en est un excellent exemple : seulement 7% des institutions financières ont mis en œuvre une pile technologique basée sur le cloud, selon l’étude de marketing numérique 2018 d’Adobe.

Mis à part ces avantages et inconvénients, il est un fait qu’il y a de plus en plus d’institutions déplaçant leurs charges de travail (même si ce n’est que partiellement) des infrastructures on-premise vers les Clouds publics. En conséquence, une question récurrente se pose : est-ce vraiment rentable de migrer des charges de travail vers des Clouds publics ? Cette question est souvent complexe à appréhender  Mais si l’on ne considère que les aspects financiers, il est impératif de disposer de moyens pour estimer le coût de vos charges de travail une fois qu’elles sont migrées vers l’infrastructure Cloud souhaitée. Et pouvoir ensuite comparer aux coûts de l’infrastructure on-premise. 

La bonne nouvelle, c’est que DC Scope® by EasyVirt peut vous aider. Mais voyons d’abord comment nous pouvons estimer le coût des charges de travail dans le Cloud.

Quel serait le coût de vos charges de travail dans le Cloud ?

Les politiques de tarification de l’infrastructure cloud peuvent parfois être très délicates à appréhender  car plusieurs paramètres peuvent être pris en compte. Voici une liste non exhaustive des paramètres que nous pourrions vouloir considérer :

  • Ressources de calcul (CPU et RAM) allouées : il est clair que plus il y a de ressources allouées, plus les coûts associés sont élevés. Dans Microsoft Azure par exemple, un modèle d’instance D2 (2vcpu / 8 Go de RAM) coûte 49% de plus qu’une instance D1 (1 vcpu / 3,5 Go de RAM).
  • La région où se déploient les charges de travail : pour plusieurs raisons (fiscalité, réglementation, coûts énergétiques, etc.), les coûts de maintenance d’un data center peuvent varier drastiquement en fonction de leur situation géographique. Une instance AWS de type a1.large coûte 0,0576 USD / h en Irlande, mais 0,051 USD / h en Ohio, soit une différence d’environ 47 Dollars USD par mois.
  • Licences de système d’exploitation et de logiciel : les frais de licence sont compris dans les coûts de l’instance, de sorte que les instances utilisant un système d’exploitation et des plates-formes qui ne sont pas libres de frais de licence (par exemple, Windows, Microsoft SQL Server, Oracle SAP, etc.) coûteront certainement plus cher.
  • Types de facturation : à l’instar des programmes de fidélité, la plupart des fournisseurs de cloud proposent des réductions si les ressources sont réservées à l’avance pendant de longues périodes. Dans AWS, les réductions peuvent atteindre 51% pour les réservations de trois ans.
  • Stockage : le type de stockage peut également avoir un impact important sur les coûts globaux. Par exemple, si vous ne vous souciez pas du débit ni des IOPS, vous opterez  probablement pour un volume de disque dur bon marché. Mais si vous avez besoin de bonnes performances IPOS, il est probable que vous ayez besoin d’un SSD optimisé IOPS, qui peut coûter au moins cinq fois plus cher chez certains fournisseurs de cloud comme AWS.
  • Sauvegarde : si vous avez (et on espère que vous le faites) une solution de sauvegarde pour votre infrastructure on-premise, vous devrez prendre en compte les coûts liés non seulement à l’espace de stockage requis pour conserver vos fichiers de sauvegarde, mais également à la solution de sauvegarde elle-même. Dans Microsoft Azure, par exemple, la sauvegarde d’une instance petite / moyenne coûte au moins 5 Dollars USD / mois et 0,028 USD / Go / mois de données utilisées.
  • Transfert de données : certains fournisseurs peuvent facturer le transfert de données entre les services et / ou depuis / vers Internet. AWS par exemple, facture 0,02 Dollars USD / Go (aux États-Unis ou en Europe) pour les transferts de données vers une autre région, et 0,085 Dollars USD / Go (aux États-Unis ou en Europe) pour les transferts de données vers Internet.

N’oubliez pas, cette liste est non  exhaustive. D’autres services tels que les équilibreurs de charge, le DNS, la surveillance, etc., peuvent être nécessaires, ce qui peut contribuer à gonfler les estimations des coûts.

Comment DC Scope® Cloud Pricing peut vous aider ?

Les principaux fournisseurs de cloud ont développé des interfaces pour calculer facilement les coûts des charges de travail. Cependant, les clients doivent insérer manuellement toutes les informations requises sur l’infrastructure sur site (par exemple, les machines virtuelles (VMs, les types de stockage, etc.). Cela peut être faisable pour quelques machines virtuelles, mais cela peut rapidement devenir fastidieux au fur et à mesure  que la taille de l’infrastructure augmente.

À cette fin, le module Cloud Pricing de DC Scope® est un outil très pratique car il automatise cette tâche pour vous. Concrètement, il prend votre inventaire on-premise (machines virtuelles et datastores) et certaines caractéristiques (par exemple les capacités CPU et RAM des machines virtuelles, capacité des datastores, IOPS et débit), et fait correspondre aux types de stockage et de calcul les moins chers proposés par chacun des fournisseurs cloud. Ainsi, les clients sont en mesure de simuler les coûts sur différents fournisseurs de cloud tels que Microsoft Azure, AWS et OVH.

DC Scope® est aussi ivré avec une variété de fonctionnalités permettant des estimations plus précises. Avec le module Cloud Pricing, les utilisateurs peuvent comparer les estimations de coûts de chaque fournisseur de Cloud avec les coûts on-premise. La fonctionnalité Filter Management permet notamment des simulations sur un périmètre spécifique (groupe de machines virtuelles, un Cluster, Datacenter, etc.), ce qui s’avère très utile dans le cas de migrations partielles vers le Cloud.

Conclusion

Si la décision de migrer les charges de travail vers le Cloud n’est pas toujours facile à prendre, la maîtrise des principaux paramètres et conditions qui influencent les coûts des services requis est cruciale. Pour cela, le module Cloud Pricing de DC Scope® facilite considérablement la tâche en masquant tous les paramétrages de coûts complexes tout  en faisant correspondre automatiquement les offres Cloud avec les besoins en ressources de votre inventaire.

Dans un prochain article, nous évoquerons plus  en détail le  module de tarification du cloud DC Scope®. Nous comparerons plus en détail les coûts de migration vers le cloud pour différents fournisseurs de cloud.